Le Fonds monétaire international (FMI) a approuvé le 28 avril un prêt massif de 3,4 milliards de dollars pour aider le Nigeria à faire face aux conséquences économiques et sociales de l’épidémie de Covid-19.
Le Fonds monétaire international (FMI) a validé l’octroi d’une aide d’urgence de 3,4 milliards de dollars au Nigeria, géant démographique et pétrolier du continent. Sollicité début avril par la ministre des Finances du pays, Zainab Ahmed, ce soutien a été approuvé le 28 avril par le conseil d’administration du Fonds.
Cet argent doit permettre de répondre aux difficultés créées par la pandémie de Covid-19. « Cette épidémie a amplifié les vulnérabilités existantes, conduisant à une contraction historique de la croissance du PIB et à d’importants besoins de financement extérieur et budgétaire », a souligné le FMI dans un communiqué. Correspondant à 100 % de la quote-part du Nigeria, l’enveloppe est attribuée via l’Instrument de financement rapide (IFR), un crédit qui doit être remboursé entre trois et cinq ans.
Si la presse nigériane souligne que l’octroi de ce prêt n’est assorti d’aucune obligation de réformes – le Nigeria n’est par ailleurs pas sous-programme du FMI -, le Fonds, qui salue les mesures d’urgence prises, appelle les autorités à poursuivre ses réformes, dont la libéralisation du régime de change. L’institution de Bretton Woods appelle en outre à un audit indépendant des dépenses engagées pour contrer la crise.
« Une aide supplémentaire d’autres partenaires sera nécessaire pour soutenir les efforts du gouvernement et répondre aux importants besoins financiers », a ajouté le FMI. Peu endetté (la dette est estimée à 48 % du PIB en 2020), le Nigeria a annoncé sa volonté d’emprunter près de 7 milliards de dollars au total, auprès du FMI mais aussi de la Banque mondiale.