Après plus de trois ans de captivité 82 lycéennes de Chibok ont été libérées dans le cadre d’un accord entre le gouvernement nigérian et la secte criminelle de Boko Haram.

Il faut partager la joie des familles qui retrouvent leurs enfants qui seront marqués à vie par cette expérience traumatisante. Et dénoncer l’incapacité de l’Etat de tenir ses promesses et d’avoir depuis, au moins un an, menti aux populations en annonçant l’éradication imminente de Boko Haram. On ne négocie pas avec des assassins qu’on peut réduire. La vérité est que Abuja est la capitale d’un pays à la fois puissant et désorganisé, corrompu et donc inefficace.

Si 82 lycéennes sont libérées et 21 déjà au mois d’octobre 2016, il en reste encore beaucoup plus entre les mains des terroristes. Ces derniers avaient kidnappé 176 jeunes en avril 2014 et continuent de narguer le président Buhari et son régime.

Puisqu’il faut négocier, mieux vaut le faire et mettre fin à ce scandale qui ternit encore davantage l’image du Nigéria. Cette libération est une honte pour les autorités nigérianes dont l’action est mise à nu.

Personne ne doit pavoiser. L’heure est à la mobilisation pour secourir les 100 et quelques jeunes filles encore aux mains des criminels.