Dix ans que le groupe « Boko Haram » sévit sur le pourtour du lac Tchad.

Seize militaires ont été tués et neuf autres blessés dans une nouvelle attaque du groupe Djihadiste Boko Haram, mardi, au Niger. C’est ce qu’a annoncé, hier mercredi, le ministère de la Défense, indiquant qu’une cinquantaine d’assaillants ont également été tués lors des combats.

L’attaque a eu lieu à Baroua, au Sud-est du Niger, près de la frontière avec le Nigeria, selon un communiqué du ministre nigérien de la Défense, Alkassoum Indatou, publié, mercredi.

« Aux environs de 1 h 10 (0 h 10 GMT), les positions de nos Forces de défense et de sécurité à Baroua, dans la région de Diffa, ont fait l’objet d’une attaque par plusieurs centaines d’éléments de Boko Haram venus par le lac Tchad, tuant seize soldats et en blessant neuf autres », indique, en effet, le texte repris par l’AFP.

« Côté ennemi, une cinquantaine de terroristes ont été neutralisés et une quantité importante d’armes et de munitions de différents calibres saisies », a jouté le ministre nigérien.

Il précise que c’est la première attaque visant Baroua depuis le retour, le 20 juin dernier, de plus de 6 000 habitants qui avaient fui les atrocités des jihadistes en 2015.

Les autorités locales affirment qu’entre juin et juillet, 26 573 personnes ayant fui ces violences avaient été reconduites dans 19 villages, dont Baroua, précisant que la sécurité avait été renforcée autour de ces villages.

Une recrudescence des attaques djihadistes est notée au Niger, perpétrées par Boko Haram et les jihadistes du Sahel, depuis le début du ce mois

Le 16 août, au moins 37 civils, dont une dizaine de femmes et d’enfants, avaient été tués lors d’une attaque contre un village, par une bande armée.

Le 31 juillet, 15 militaires avaient été tués dans une embuscade dans le département de Torodi, dans le Sud-ouest du pays.

En début août, la présidence du Niger avait annoncé vouloir construire une base aérienne pour renforcer sa lutte contre les groupes jihadistes dans la région de Diffa.

Le Niger fait, en effet face aux attaques de groupes jihadistes sahéliens, dont l’État islamique au Grand Sahara (EIGS), dans l’Ouest du pays. Des attaques qui visent aussi bien les civils que les militaires.