Six soldats nigériens ont été tués dans une attaque “terroriste” dans le Sud-ouest du pays, près de la frontière avec le Burkina Faso, a annoncé samedi le ministère de la Défense.
L’attaque, qui a eu lieu jeudi, était la deuxième en dix jours marquant un retour à la violence dans la région après des semaines de calme relatif.
“Une mission d’escorte des Forces armées nigériennes a été prise en embuscade par un groupe de terroristes armés à proximité du village de Kolmane”, a indiqué le Ministère dans un communiqué donnant les premières informations sur l’attaque de jeudi.
Le ministère de la Défense a fait le bilan de “six militaires tués, un blessé et un véhicule détruit”, le bilan des assaillants étant “indéterminé”.
La région de Tillabéri, où a eu lieu l’attaque de jeudi, est une vaste zone aux frontières du Burkina Faso et du Mali, qui est depuis 2017 le théâtre d’attentats sanglants de mouvements djihadistes liés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique.
La semaine dernière, des djihadistes présumés ont attaqué un bus et un camion dans le Sud-ouest, tuant 21 personnes.
Cet incident a marqué le regain de violence dans la région après plusieurs semaines de calme relatif.
Le président nigérien Mohamed Bazoum, dans une nouvelle approche, a engagé un dialogue avec les chefs djihadistes pour tenter de maintenir la paix.
Mais la riposte militaire se poursuit, avec quelque 12 000 soldats combattant dans une douzaine d’opérations antidjihadistes, dont près de la moitié le long des plus de 1 400 kilomètres de frontières avec le Mali et le Burkina Faso.