Le gouvernement nigérien a décrété 3 jours de deuil à partir de ce mardi 23 mars 2021, après l’attaque qui a coûté la vie à 137 civils et fait de très nombreux blessés, dimanche après-midi, dans plusieurs villages du département de Tillia, dans la région de Tahoua, près de la frontière malienne. C’est ce qui ressort d’un communiqué publié, hier lundi, par les autorités nigériennes.
Plusieurs dizaines d’hommes sont arrivés à moto, dimanche dans l’après-midi, dans la région de Tillia, une zone désertique très isolée, près de la frontière malienne et ont visé des campements nomades dans les localités d’Intazayene, Woursanat et Bakorat, ont rapporté plusieurs sources citées par RFI.
Ils ont ouvert le feu sur les personnes qui se trouvaient dans des forages et des points d’eau, en train d’abreuver leurs animaux dans les deux premiers campements, souligne le média français, précisant que la majorité des victimes sont des déplacés internes.
Le groupe Etat islamique au Grand Sahara s’est récemment installé dans cette zone de Tahoua qui connait une grande insécurité.
Pourtant, quelques jours avant l’attaque, une présence militaire se trouvait à proximité des villages, mais les assaillants auraient attendu leur départ pour passer à l’attaque, indique la même source, ajoutant qu’une patrouille des FDS, les Forces de défense et de sécurité, aurait quitté Intikane pour se rendre dans les localités attaquées.
En janvier dernier, des massacres avaient également eu lieu à Tchomabangou et Zaroumdareye, dans le Tillabéry. Les assaillants avaient attaqué au lendemain du départ d’une patrouille qui se trouvait dans la zone.
Il faut signaler que Les régions de Tahoua et de Tillabéry, sont difficile d’accès, très vastes et désertiques, disposant de très peu de routes. Les FDS mettent souvent des heures ou des jours pour se rendre dans une zone attaquée.
Ce qui laisse largement le temps aux assaillants de disparaître. Ce qui fait que malgré les renforts militaires, la situation sécuritaire s’est beaucoup dégradée dans le Nord du Niger.