L’opposition nigérienne a décidé de boycotter le deuxième tour de l’élection présidentielle prévu le 20 mars. Cette décision est logique au vu du comportement autoritaire du régime. Ce dernier refuse de libérer Hama Amadou, pourtant qualifié pour le tour décisif.
Face à l’intransigeance du président Issoufou qui veut passer en force et qui malgré son avance confortable – avec plus de 48 % des voix – ne consent pas à faire preuve d’un minimum de fair play.

Un rendez-vous électoral vidé de son sens

Dans ce contexte de blocage total, l’opposition a décidé d’abandonner le combat électoral qui n’avait plus aucun sens.

Le président Mahamadou Issoufou va se retrouver ainsi en difficulté car son coup de force va apparaître dans toute sa nudité et sera condamné par la communauté internationale. Ses souteneurs eux-mêmes seront bien obligés de reconnaître qu’avec le principal opposant qualifié pour le deuxième tour incarcéré ce rendez-vous électoral était vidé de son sens.

Sauver le deuxième tour ?

Il y a encore du temps pour essayer de sauver le deuxième tour. Issoufou doit mettre de l’eau dans son vin avant qu’une crise majeure n’éclate dans le pays. Le Niger, un des pays les plus pauvres du monde, pourrait s’en passer.