Plus de 7,5 millions d’électeurs inscrits ont rendez-vous avec les urnes au Niger le 21 février pour élire leur président de la République. Quinze candidats sont en lice. Parmi eux, le président sortant Mahamadou Issoufou brigue un second mandat.
En toute logique le président Issoufou devrait arriver en tête. La question est cependant de savoir s’il peut plier l’affaire dès le premier tour ou s’il doit affronter un second tour de tous les dangers.

Hama Amadou, toujours en prison, et les autres challengers

Le score du principal candidat de l’opposition, Hama Amadou, toujours maintenu en prison pour une sombre affaire de « trafic de bébés », pourrait être la clé de l’issue de la bataille électorale. Empêché ainsi de faire campagne, l’homme n’en est pas moins populaire et constitue une menace réelle pour le président Issoufou.

Pourtant Hama Amadou n’est pas le seul à même de faire trébucher le président en place. En effet l’ancien président Mahaman Ousmane et l’ex-premier ministre Seyni Oumarou sont aussi des challengers crédibles.

Une longueur d’avance pour le président

Avec les moyens du pouvoir et un savoir-faire politique remarquable, Mahamadou Issoufou a une longueur d’avance sur ses concurrents.
Les questions sécuritaires demeurent prioritaires dans un pays attaqué par Boko Haram et d’autres terroristes islamistes. Cette situation renforce la position politique du pouvoir actuel qui bénéficie du soutien de la France et des Etats-Unis dans ce domaine précis. Cela a un impact sur le climat politique national général.

Issoufou qui avait récemment révélé une tentative de putsch et avait fait arrêter des militaires et d’autres personnalités essaie de tirer avantage de la situation.

Méditer l’Histoire

Pourtant il n’a pas de garantie absolue quant à l’issue de la confrontation démocratique. Les Nigériens sont une nation libre et fière.

L’ex-président Mamadou Tandja qui avait voulu forcer le destin après deux mandats de cinq ans chacun entre 1999 et 2009 avait été écarté du pouvoir par un coup d’état en 2010. Cet événement récent devrait être médité par tous les candidats.

Dernière ligne droite

Dimanche prochain la vox populi va trancher et tous les Nigériens devront accepter le verdict des urnes. La démocratie nigérienne en sortira renforcée si tel est le cas.

Dans cette dernière ligne droite les candidats vont jouer leur va-tout avant que les citoyens ne décident souverainement.

 

 

Crédit image : par UNCTAD “UNCTAD XIIIème cérémonie d’ouverture” – CC BY-SA 2.0.