Suite à la sanglante attaque de Boko Haram dans la nuit du 3 juin à Bosso près de la frontière nigéro-nigériane qui avait fait trente morts et de nombreux blessés au sein des soldats nigériens, l’exaspération a cédé la place à la colère chez les forces armées.

Beaucoup de militaires estiment que cette attaque dévastatrice des terroristes islamistes met à nu l’incompétence de leur hiérarchie, peu soucieuse de mettre les moyens nécessaires à la disposition des soldats pour leur permettre de faire face efficacement à la menace.

D’aucuns accusent certains officiers supérieurs de détourner une partie du budget militaire pour lequel les populations ont consenti des sacrifices importants afin qu’il soit augmenté de manière conséquente. La grogne agite ainsi les casernes où le départ du chef d’Etat-major des Armées (CEMA), de son adjoint et du chef du bureau des opérations est de plus en plus évoqué.

 

 

Image : La grogne commence à se faire sentir dans les rangs de l’armée nigérienne après l’attaque de Bosso par Boko Haram.