Le Conseil de paix et de Sécurité (CPS) de l’UA a décidé, « de suspendre immédiatement la participation de la République du Niger de toutes les activités de l’UA et de ses organes et institutions jusqu’au rétablissement effectif de l’ordre constitutionnel dans le pays ».
Dans un communiqué publié mardi, le CPS prend simplement « note de la décision de la CEDEAO » l’organisation régionale ouest-africaine, « de déployer une force » au Niger, une option sur laquelle l’organisation continentale semble profondément divisée.
Il demande à la Commission de l’UA « une évaluation des implications économiques, sociales et sécuritaires » d’un tel déploiement, tout en affichant clairement sa préférence pour la voie diplomatique.
Le CPS dit appuyer les « efforts de la CEDEAO dans son engagement soutenu en faveur du rétablissement de l’ordre constitutionnel par des moyens diplomatiques », puis affirme soutenir « fortement les efforts inlassables déployés par la CEDEAO en vue du rétablissement pacifique de l’ordre constitutionnel » au Niger.
Et il « invite la junte militaire au Niger à coopérer avec la CEDEAO et l’UA en vue d’un rétablissement pacifique et rapide de l’ordre constitutionnel ».
Il appelle aussi les États membres à « mettre pleinement en œuvre les sanctions imposées par la CEDEAO » contre le Niger, tout en demandant leur « application progressive » et que soit minimisé leur « effet disproportionné sur les citoyens du Niger ».
Après le renversement par des militaires du président Bazoum, élu en 2021, la CEDEAO a annoncé le 10 août son intention de déployer une force ouest-africaine « pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger ». Les détails de cette opération, sa date notamment, sont inconnus.
La Cédéao répète sa préférence pour une solution diplomatique mais agite toujours la menace de l’usage de la force, malgré des voix discordantes en son sein même à ce sujet.