Les attaques djihadistes ne faiblissent pas au Niger. Mardi encore, un poste de police et une position de la Garde nationale ont été visés par des hommes lourdement armés. Au moins sept policiers et quatre militaires ont été tués par les assaillants, selon les autorités.
Selon un communiqué du ministère de l’Intérieur, ce sont deux attaques distinctes qui ont été perpétrées par des « bandits armés non identifiés ». L’une de ces attaques s’est encore produite dans la zone des « trois frontières », où des groupes djihadistes ciblent régulièrement des civils et forces de sécurité.
Selon les mêmes sources, la première attaque a eu lieu dans la région de Tillabéri, à l’Ouest, au poste de police de Petelkolé, à la frontière avec le Burkina Faso.
Pas moins de sept policiers ont été tués et plusieurs autres blessés. Les assaillants ont brûlé six véhicules et des boutiques et hangars aux alentours, toujours selon le ministère de l’Intérieur nigérien.
Il faut rappeler qu’en mars et en octobre dernier, les djihadistes avaient mené d’autres attaques dans cette localité jugée très instable.
Une position de la Garde nationale du Niger, dans le Djado, dans la région d’Agadez, près de la Libye, a été la cible de la seconde attaque perpétrée le même jour. C’est une zone désertique surveillée par les militaires américains, basés à Dirkou.
Quatre soldats nigériens ont été tués et deux véhicules emportés par les hommes armés, précisent les autorités, qui affirment que la sécurité a été renforcée dans cette zone.
De nouvelles attaques perpétrées, alors que s’achevait, hier mercredi, à Cotonou, la seizième Conférence des chefs des services de renseignements des pays membres de l’Initiative d’Accra.
Un mécanisme lancé en septembre 2017 pour mieux coordonner la lutte contre le terrorisme dans la sous-région. L’opération conjointe d’envergure baptisée « Koudanglou renforcée », en préparation depuis quelques mois, a été validée par les ministres de l’Intérieur des pays concernés qui étaient présents.