L’épidémie de choléra qui sévit depuis plusieurs semaines au Niger s’est accentuée ces derniers jours à cause des fortes précipitations qui ont arrosé le pays. Les régions de Maradi et Zinder, situées à la frontière avec le Nigeria, également touché par la maladie, sont les plus concernées. Le ministre de la Santé publique du Niger a lancé un appel à la mobilisation, même s’il s’est montré optimiste.

Les fortes pluies qui se sont abattues sur le Niger depuis le début de l’hivernage et qui ont déjà causé des dizaines de morts et plus de 26 000 sinistrés, ont exacerbé l’épidémie de choléra qui sévit dans le pays.  Selon les autorités, pas moins de 600 cas ont été recensés sur l’ensemble des régions touchées.

Au moins 19 personnes sont déjà mortes de la maladie, alors que 400 autres ont été déclarées guéries et 156 malades sont toujours sous traitement, selon les mêmes sources.

Les autorités nigériennes assurent, toutefois, avoir mis en place des centres de prise en charge dans les régions touchéeset de mener des campagnes de formation et de sensibilisationà l’intention de la population.

Le ministre de la Santé publique du Niger, le Dr Illiassou Mainassara qui s’est exprimé sur RFI, a demandé auxpersonnes qui présentent des symptômes d’informer leur agent de santé.

Il a souligné que « la prise en charge est gratuite à 100% » et arappelé que « la dernière épidémie de choléra au Niger remonte à 2018. Nous avons l’expérience de la gestion de cette maladie… Si la maladie est prise en charge à temps, on peut sauver beaucoup de vies humaines ».

Ces fortes pluies qui s’abattent sur le Niger accentuent lapropagation du virus. Des dizaines de milliers de personnessont touchées dans la capitale Niamey, mais également dansdes régions comme  Maradi, dans le Sud-Est, Agadez dans le Nord désertique, toujours selon les données officielles.

Le choléra qui est provoqué par le bacille Vibrio cholerae, est une infection diarrhéique aiguë provoquée par l’ingestion d’aliments ou d’eau contaminés. Les enfants sont particulièrement vulnérables face à cette maladie.