Mohamed Ben Omar, ministre nigérien de l’enseignement supérieur a été limogé comme l’exigeaient les étudiants en colère. C’était l’un des préalables pour toute reprise du dialogue avec les autorités. Un autre était la libération des 4 leaders étudiants arrêtés qui a été accepté et mis en œuvre par le gouvernement.
Il reste maintenant l’ouverture d’une enquête concernant la mort d’un étudiant. La thèse de la mort consécutive a une chute n’est pas acceptée par les étudiants qui exigent une enquête approfondie pour clarifier la situation.
Les étudiants affirment que leur camarade Mala Bagale a été victime d’un tir de grenade lacrymogène. Deux conditions sur trois ont donc été remplies par le gouvernement qui veut stopper l’escalade.
En effet depuis 10 jours les étudiants nigériens ont engagé une épreuve de force avec l’Etat et cela avait abouti a des affrontements violents avec les forces de sécurité. Le campus de Niamey a été ferme pendant plusieurs jours.
Maintenant les étudiants ont les cartes en main. L’Etat qui a reculé est dorénavant acculé. La mise sur pied d’une commission d’enquête est un compromis facile à réaliser.