Le deuxième sommet d’Abuja qui vient de se tenir à huis clos, a abouti à la décision de « faire bouger » les forces militaires en attente.

Ainsi ordre va être donné aux responsables militaires pour qu’ils mettent en mouvement les forces en attente.

En clair, c’est l’épreuve de force qui pointe à l’horizon ,même si, les autorités politiques affirment que l’option du dialogue est toujours sur la table.

Cette attitude de fermeté est compréhensible ,car la junte nigérienne a posé des actes de défiance dont l’objectif est d’imposer le fait accompli .Comme la nomination d’un nouveau gouvernement.

La CEDEAO joue sa crédibilité et refuse d’accepter qu’un quatrième putsch ,après le Mali ,la Guinée-Conakry et le Burkina ,ne s’ « institutionalise »sur son territoire politique et économique.

Il faut rappeler que la CEDEAO a les moyens militaires de se faire respecter ,comme elle l’a prouvé en Gambie ,où le dictateur Yaya Jammeh a été contraint de s’exiler.

En Guinée-Bissau ,elle a rétabli et garanti le système démocratique.

Avec le Niger, ce sera une autre paire manche, mais ,si la CEDEAO est déterminée, elle peut restaurer l’ordre constitutionnel.

Les putschistes nigériens ne contrôlent pas toute l’armée,encore moins l’ensemble du pays.

Ils n’en ont pas les moyens et ne pourraient pas résister à une offensive bien planifiée des forces aguerries de la CEDEAO.

Les risques sont nombreux  cependant : le chantage sur le président Mohamed Bazoum et sa famille retenus en otages ,de possibles dégâts collatéraux etc.

En ce qui concerne les bravades des autres putschistes du Mali, du Burkina et de Guinée-Conakry, ce sont des paroles en l’air.

Ces régimes de pacotille n’ont pas de socle ,encore moins de légitimité.

Le peuple nigérien ne suivra pas les putschistes qui pourront ,au plus mobiliser des jeunes lavés du cerveau ,sans aucune formation militaire.

L’épreuve de force pourrait être un impératif catégorique ,si les putschistes ne reculent pas ,car accepter leur diktat est un danger pour tous les Etats de la CEDEAO.

Des terroristes pourraient s’accaparer des mines d’uranium et nourrir un commerce   criminel aux conséquences imprévisibles.

Ce qui se joue au Niger dépasse même les frontières du continent africain.

C’est bien une continuation de la lutte mondiale contre le terrorisme/djihadiste destructeur.

La fermeté est à encourager ,avec une dernière fenêtre de tir, si l’on peut dire ,laissée à un dialogue de vérité.