Le président Russe Vladimir Poutine

Le chef du régime militaire au Niger, le général Abdourahamane Tiani, s’est entretenu mardi au téléphone avec le président russe Vladimir Poutine pour discuter notamment du “renforcement” de leur coopération sécuritaire, indique un communiqué officiel nigérien.

“Les deux chefs d’Etat” ont “échangé sur la nécessité de renforcer la coopération sécuritaire” entre la Russie et le Niger “pour faire face aux menaces actuelles”, précise un communiqué lu à la radio publique nigérienne, quand les attaques jihadistes minent le Sahel.

Le général Tiani, qui dirige le Niger depuis le renversement du président civil Mohamed Bazoum en juillet dernier, y a exprimé ses “remerciements pour le soutien” de la Russie apporté au Niger et à la “lutte” de ce pays sahélien pour la “souveraineté nationale”, d’après la même source.

Un communiqué du Kremlin rapporte que les deux parties ont exprimé leur “disposition à activer un dialogue politique et à développer une coopération mutuellement avantageuse dans divers domaines”. “Un échange de points de vue sur la situation dans la région du Sahara et du Sahel a également été mené, en mettant l’accent sur une coordination des actions pour assurer la sécurité et la lutte contre le terrorisme”, a indiqué Moscou.

Mi-mars, le Niger avait dénoncé avec “effet immédiat” l’accord de coopération militaire avec les Etats-Unis, remettant en question la présence d’un peu plus de 1.000 soldats américains au Niger.

Mi-janvier, la Russie avait déjà annoncé avoir convenu d'”intensifier” sa coopération militaire avec le Niger. Une délégation russe s’était rendue à Niamey en décembre pour discuter avec les militaires. Des accords sur le renforcement de la coopération militaire avaient alors été signés. Niger, Burkina Faso et Mali ont annoncé fin janvier qu’ils quittaient la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et ont fondé une force conjointe contre les groupes jihadistes.

Cet entretien du président Poutine avec le général Tiani intervient quatre jours après une attaque dans une salle de concert en banlieue de Moscou, revendiquée par l’Etat islamique et qui a fait au moins 139 morts.