Le terrorisme fait de dizaines de victimes chaque année au Niger

Le camp militaire de Chinégodar, proche de la frontière malienne au Niger, a subi une attaque terroriste, selon le ministère de la Défense nigérien.

Le poste militaire avancé de Chinégodar a « repoussé » jeudi une « attaque menée par des éléments terroristes ». Le bilan provisoire est de 25 morts et 63 terroristes tués, selon le texte lu à la télévision publique par le porte-parole de la Défense, le colonel Souleymane Gazobi.

Les assaillants sont « venus à bord de plusieurs véhicules et motos. La riposte avec l’appui aérien combiné de l’armée de l’air nigérienne et de nos partenaires a permis d’effectuer des frappes et mettre l’ennemi en déroute hors de nos frontières ».

Par « partenaires », le Niger entend souvent des avions de chasse ou drones français positionnés à Niamey dans le cadre de l’opération Barkhane et les drones américains qui surveillent le Sahel en permanence. « Les opérations de ratissage se poursuivent », conclut le communiqué, relayé par l’AFP.

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Cette attaque survient un mois après celle du camp d’Inates dans le même secteur, qui avait fait 71 morts. C’est la première fois que le camp de Chinégodar, un village nigérien à 10 km de la frontière malienne, est visé. Cette base militaire est située dans la région de Tillabéri (ouest) souvent prise comme cible par des djihadistes.

Chinégodar avait accueilli en 2012 les tout premiers réfugiés maliens après l’offensive des rebelles touareg et leurs combats avec l’armée dans le nord du Mali.

Un état d’urgence censé prévenir les incursions terroristes récurrentes est déjà en vigueur. Les autorités de Tillabéri ont aussi décidé « d’interdire la circulation de motos, de nuit comme jour » dans plusieurs localités, y compris dans la ville de Tillabéri, la capitale régionale.