Les États-Unis envisagent de retirer leurs troupes du Niger, ont annoncé samedi des responsables américains, ce qui, selon les experts, constitue un coup dur pour Washington et ses alliés dans la région en termes d’organisation des opérations de sécurité au Sahel. Le départ prévu intervient alors que les responsables américains ont déclaré qu’ils essayaient de trouver un nouvel accord militaire.
Le premier ministre du Niger, Ali Lamine Zeine, et le secrétaire d’État adjoint américain Kurt Campbell, ont convenu vendredi que les deux pays commenceraient à planifier le retrait des troupes américaines, d’après l’Associated Press.
Un fonctionnaire américain, cité par l’AP, a déclaré qu’il n’y avait pas de calendrier de retrait et que des pourparlers devaient commencer dans les prochains jours sur les prochaines étapes. Ce fonctionnaire a parlé sous le couvert de l’anonymat pour donner des détails sur les discussions diplomatiques privées. Une délégation américaine chargée de coordonner les détails du processus de retrait sera envoyée prochainement.
Le Niger joue un rôle central dans les opérations de l’armée américaine dans la région du Sahel en Afrique. Washington s’inquiète de la propagation de la violence djihadiste, où des groupes locaux ont prêté allégeance à Al-Qaïda et à l’État islamique. Le Niger abrite une importante base aérienne américaine, dans la ville d’Agadez, à environ 920 kilomètres de la capitale, Niamey, qui l’utilise pour des vols de surveillance avec ou sans pilote et d’autres opérations. Les États-Unis ont également investi des centaines de millions de dollars dans la formation de l’armée nigérienne depuis le début de leurs opérations en 2013.