Les militaires au pouvoir au Niger, après avoir obtenu le départ des 1500 soldats français présents dans le pays, désirent désormais renégocier les accords militaires avec les pays qui disposent encore de forces sur le territoire.
Le ministère des Affaires étrangères nigérien a annoncé dans une note destinée aux missions diplomatiques présentes dans le pays qu’il allait procéder à une “révision de tous les accords signés par le passé avec tous les partenaires”.
Le ministre allemand de la Défense, Borius Pistorius était à Niamey, il y a une semaine. Plus d’une centaine de soldats allemands sont présents dans la base de Tilia dans le nord de la région de Tahoua. Ils forment des soldats des forces spéciales. Berlin a émis le souhait que les soldats allemands restent dans le pays, pour continuer à former les forces spéciales nigériennes. Les Belges et les Italiens ont également des soldats dans le cadre de la force de l’Union européenne EUCAP Sahel.
Washington a réaffirmé son intention de rester dans le pays. Aujourd’hui près de 1000 soldats américains sont déployés sur la base aérienne 101 non loin de l’aéroport international de Niamey Diori Hamani. Les États-Unis disposent également d’une base de drones dans la région d’Agadez. Cette base aérienne, la 201, constitue la principale base de renseignement du Pentagone au Sahel.
Selon l’AFP, la base US est équipée de drones armés, les MQ-9 Reaper et d’avions de transport C17. Avec une superficie de plus de 25 kilomètres carrés la base est la deuxième plus grande base américaine sur le continent derrière celle de Djibouti.
Les forces américaines sont déployées au Niger à Agadez et Niamey. De là elles surveillent les activités djihadistes des groupes armés issus de Boko Haram et des groupes djihadistes au Mali et au Burkina Faso.
Sous la présidence de Mahamadou Issoufou (2011-2021) Washington et Niamey ont signé un accord de coopération militaire en 2015. Celui-ci stipule que les deux armées peuvent mener des opérations conjointes. Washington dans cet accord offre des missions de formation aux soldats nigériens.
La note du ministère des Affaires étrangères de NIamey ne signifie pas pour l’instant que les militaires au pouvoir, qui ont renversé le président Mohamed Bazoum, désirent que les troupes américaines quittent le Niger. Niamey parle d’un projet de protocole d’accord pour “insuffler une nouvelle dynamique de coopération.”