Le président Issoufou s’est adjugé 92 % des voix, déterminé à rester au pouvoir par tous les moyens. Le tout lors d’un deuxième tour vidé de sa substance par le boycott de l’opposition.

Ayant fait le vide autour de lui pour être le seul et unique candidat, Mahamadou Issoufou se proclame donc vainqueur d’un scrutin inutile voire absurde. Mettre son principal opposant en prison et refuser obstinément de le libérer pour participer au moins au deuxième tour relève d’un autoritarisme inquiètant.

Le Niger d’Issoufou est ce soir tout sauf une démocratie.
Les appels au dialogue de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) et de l’Union Européenne(UE) ne risquent pas d’être entendus par le président nigérien qui a choisi la fuite en avant vers un exercice solitaire du pouvoir.

 

 

Crédit image : Mahamadou Issoufou, par Rama, CC BY-SA 2.0 fr, via Wikimedia.