Six ONG ont assigné en justice le groupe Total concernant un projet pétrolier en Ouganda.

Le groupe français Total vient d’annoncer avoir signé avec le Mozambique un accord destiné à protéger les installations de son mégaprojet gazier dans le Nord du pays, agité par une insurrection terroriste meurtrière.

Cet accord prévoit la création qu’une « force conjointe », dont les contours n’ont pas été révélés, qui « sera chargée d’assurer la sécurité des activités du projet sur le site d’Afungi et autour », a précisé Total dans un communiqué.

Le groupe a annoncé en juillet la signature d’un accord de financement de 13 milliards d’euros pour son projet d’exploitation d’importantes réserves sous-marine de gaz, découvertes au large de la province du Cabo Delgado, à la frontière avec la Tanzanie.

Cette région est depuis près de trois ans le théâtre de violentes attaques conduites par des terroristes récemment affiliés au groupe Etat islamique (EI). Ces violences ont causé la mort de plus de 1.500 personnes et fait plus de 250.000 déplacés parmi la population, selon des ONG et l’ONU.

Malgré les promesses répétées du président Filipe Nyusi, l’envoi de renforts militaires et le recours à des mercenaires étrangers, le régime de Maputo s’est révélé jusque-là incapable de ramener l’ordre. Les terroristes y ont pris plus tôt en août le contrôle du port de Mocimboa da Praia, proche des installations gazières.

« Nous nous réjouissons du soutien du gouvernement mozambicain en vue de la réussite du projet en toute sécurité », a déclaré le responsable local du groupe français, Ronan Bescond, cité par l’AFP. D’autres géants tels l’américain Exxon Mobil sont engagés dans l’exploitation du gaz mozambicain.