Le sénat mauritanien a refusé de se faire hara kiri : les sénateurs ont rejeté le projet présidentiel de modification de la constitution qui proposait la …suppression du sénat.
Les députés avaient eux adopté le texte depuis le 9 mars. Mais il fallait aussi l’approbation des sénateurs qui ont donc fait volte face en votant contre par 33 voix sur un total de 56.
Face à cette révolte Ould Aziz a décidé d’organiser un référendum pour imposer sa réforme constitutionnelle. Mais pour le moment aucune date n’est fixée.
L’échec du chef de l’Etat mauritanien est d’autant plus difficile à digérer par lui que l’opposition s’était mobilisée contre son projet qui, selon elle, affaiblirait la démocratie.
En effet outre la disparition du sénat, la réforme devrait aussi enterrer la haute cour de justice, le haut conseil islamique et la médiature de la république.
Les 15 partis d’opposition regroupés dans le forum national pour l’unité et la démocratie(FNUD) pavoisent.
Ould Aziz est furieux mais ne devrait s’en prendre qu’à lui-même : lorsqu’on introduit un projet de réforme ; il faut s’assurer d’avoir les moyens politiques de le faire passer. Manifestement tel n’était pas le cas.