Le régime du président Mohamed Ould Ghazouni a décidé d’annuler les mandats d’arrêts internationaux délivrés contre le milliardaire Bouamatou et Moustapha Chafi, ancien conseiller du président Blaise Compaoré et négociateur réputé pour faire libérer les otages occidentaux détenus par les terroristes au Sahel.
Ghazouani continue ainsi sa nouvelle politique de rupture avec son prédécesseur Ould Aziz qui avait un différend personnel avec Bouamatou et Chafi. Le premier avait été un allié de Aziz avant de devenir son pire ennemi politique. Le second n’avait pas hésité à tenir des propos au vitriol contre Aziz, lors d’un entretien téléphonique qui a acté leur rupture.
Depuis Chafi avait appelé, publiquement, au départ de Aziz. Ses vœux sont exaucés. Bouamatou, homme d’affaires très prospère doit aussi boire du petit lait car la tournure de évènements éloigne son ennemi juré dont la chute politique se confirme, de jour en jour.
Ghazouani a opté pour la réconciliation et la décrispation car la Mauritanie est un petit pays de 4 millions d’habitants « perdus » dans un territoire de plus d’un million de kilomètres carrés où il y a de la place pour tous les citoyens.
Aziz était trop porté sur les règlements de comptes personnels et, avec son départ du pouvoir, a fini de faire l’unanimité contre lui. Il doit être amer, mais ne devrait s’en prendre qu’à lui-même. Bouamatou et Chafi ont toute leur place en Mauritanie où ils peuvent apporter une contribution bienvenue.