Finalement seuls six chefs d’Etat sur les vingt et un qui auraient pu venir ont fait le déplacement à Nouakchott pour assister au sommet de la ligue arabe.

Pour une première ,le régime mauritanien doit se rendre à l’évidence : l’échec diplomatique est patent.

Il a essayé de relever le défi à la suite du désistement du Maroc qui s’était rendu compte que : »les conditions n’étaient pas réunies pour organiser un sommet digne de ce nom ».

Le choix du royaume chérifien aurait dû mettre la puce à l’oreille des leaders mauritaniens.

Ils n’auraient pas tenté le diable et vivre ainsi une véritable humiliation.

Les deux pays arabes les plus puissants à savoir l’Egypte et l’Arabie Saoudite ont tout simplement décidé de ne pas participer en trouvant des excuses qui ne trompent personne.

Le Maroc et la Tunisie ont envoyé leurs ministres des Affaires étrangères.
Seuls les Emirs du Qatar et du Koweit, ainsi que les présidents du Yemen, de Djibouti, du Soudan, et des Comores ont foulé le sol mauritanien. Et ont rencontré le président Mohamed Ould Abdel Aziz.

Face à cette situation qui ressemble à un fiasco, il a été décidé de boucler le sommet en seul et unique jour contrairement à ce qui était prévu initialement à savoir une rencontre étalée sur deux jours.

Pourtant les problèmes qui se posent aux pays arabes sont suffisamment préoccupants pour susciter un sommet d’envergure de la ligue arabe. Mais la Mauritanie n’est pas le lieu indiqué pour une telle rencontre essentiellement pour des raisons de sécurité que beaucoup ne vont pas mettre en exergue pour rester politiquement correct.

Il y a aussi des raisons d’opportunité politique que d’aucuns vont aussi passer sous silence. Résultat des courses : un sommet contracté ,une rencontre à minima qui écorne l’image et de la ligue arabe et de la Mauritanie.

 

Image : Drapeau de la Ligue des Etats arabes.