Des parlementaires ont porté plainte pour diffamation, contre l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz. Ce dernier avait accusé le Parlement mauritanien d’avoir reçu des pots de vin, pour créer une Commission d’enquête le concernant.
Le 15 avril dernier dans un entretien à Jeune Afrique, l’ex-président Aziz, avait accusé le Parlement d’avoir perçu du gouvernement un pot de vin de 300 millions d’ouguiyas, soit l’équivalent de près de 700.000 euros, pour voter la création d’une Commission d’enquête parlementaire sur sa gestion du pays entre 2008 et 2019.
Mise en place en janvier 2020, la Commission a produit un rapport qui accable l’ancien président. Afin de répliquer aux accusations de ce dernier, les avocats des parlementaires ont animé une conférence de presse jeudi soir, en présence des députés, qui ont qualifié « d’inadmissible », la sortie de l’ex chef de l’État contre le Parlement.
« Nous parlementaires, représentants du peuple mauritanien,sommes profondément indignés par les propos tenus par celui qui a présidé aux destinées de la Mauritanie durant une dizaine d’années », a expliqué Mohamed Lemine Amar, l’un des parlementaires qui ont déposé la plainte contre l’ancien président mauritanien, cité par RFI.
« Ces déclarations violent le code pénal, la loi sur la liberté de la presse et la loi relative à la lutte contre la manipulation de l’information », a expliqué Maitre Diagana Ibrahim, membre du Collectif de la défense de la partie civile.
Selon l’un de ses avocats, Mohamed Ould Abdel Aziz n’est pas du tout impressionné par la plainte des députés. Il a réitéré ses propos jeudi soir devant la police durant sa première convocation dans le cadre de ce dossier.