L’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz

La police mauritanienne chargée de la répression des infractions à caractère économique a confisqué récemment les passeports de trois hauts responsables du gouvernement de l’ancien président, Mohamed ould Abdel Aziz, selon les médias locaux. 

Cette décision fait suite à la transmission à la justice du rapport d’une commission d’Enquête Parlementaire (CEP), dénonçant des faits de mauvaise gestion dans l’attribution de plus de 100 marchés dans les domaines des infrastructures, de l’énergie, de la pêche, de la gestion du foncier à Nouakchott, etc.

Ces retraits de passeports concerneraient Yahya ould Hademine, ancien premier Ministre (2014/2018), Mohamed Abdallahi ould Oudaa, ex-administrateur Directeur Général (ADG) de la Société Nationale Industrielle et Minière (SNIM) et Amal mint Maouloud, ancienne ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménagement du Territoire (MHUAT), actuelle Directrice Générale de la compagnie aérienne nationale Mauritania Airlines International (MAI).

L’Assemblée nationale mauritanienne avait approuvé mercredi 29 juillet dernier, un rapport de la Commission d’enquête parlementaire de 800 pages sur la gestion de l’ex-président Mohamed Ould Abdel Aziz. Le parti islamiste Tawassoul avait demandé une suite judiciaire à ce dossier ; le rapport faisant état d’accusations de détournement et de corruption, entre autres ; qui seraient commis par l’ex chef de l’Etat et des dignitaires de son régime.

Selon le volumineux rapport de la Commission d’enquête, l’ancien président mauritanien est accusé de malversations financières dans le cadre de l’exploitation des infrastructures portuaires, entre son entourage et des sociétés étrangères de pêche industrielle. Abdel Aziz est aussi cité dans plusieurs autres affaires ; notamment la cession de biens fonciers appartenant à l’Etat. 

Après 11 ans à la tête de la Mauritanie, Mohamed Ould Abdel Aziz avait quitté le pouvoir en août 2019, passant le relais à l’ex-général, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, considéré comme son protégé, après les élections présidentielles du 22 juin 2019.