Le ministère des Affaires étrangères a annoncé la visite au Maroc, dans la semaine du 20 février, du Commissaire européen à la Politique de voisinage et à l’élargissement, Olivér Várhelyi.

Cette annonce a fait suite à un entretien téléphonique « riche et constructif » entre le Commissaire européen et le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, et durant lequel les deux responsables ont convenu de poursuivre les discussions lors de la prochaine visite du Commissaire au Maroc.

« Grande discussion aujourd’hui avec le ministre Nasser Bourita. Nous avons convenu de poursuivre nos échanges lors de ma prochaine visite au Maroc pendant la semaine du 20 février », a tweeté le Commissaire Hongrois.

 

Ce déplacement intervient dans un contexte de tensions accrues entre le Maroc et l’Union européenne et après près d’un mois du dernier déplacement de Josep Borrell, Haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité.

 

Les tensions ont surgi après que le Parlement européen ait adopté une résolution « dénonçant la situation du Maroc en matière de liberté d’expression et de liberté de la presse » ; une action vivement condamnée par l’ensemble des composante de la société marocaine.

 

Réagissant à cette énième provocation, les deux Chambres du Parlement marocain ont qualifié l’adoption de cette résolution d’« offense au Maroc » et constitue un « dépassement inadmissible de prérogatives et d’attributions ».

 

Ces dernières positions du PE à l’encontre du Maroc ont poussé l’institution législative marocaine à reconsidérer ses relations avec l’instance européenne. En outre, la députée du RNI et membre de la Commission parlementaire mixte Maroc-Union européenne, Zaïna Chahim, vient d’annoncer que les treize députés marocains membres de ladite Commission prévoient se réunir afin de réévaluer le travail effectué au sein de cette structure.

 

La députée a souligné dans des déclarations de presse que « la mobilisation des députés marocains tout au long des 14 derniers mois a permis de faire avorter plusieurs tentatives visant l’adoption de textes hostiles au Royaume ».