Les aéroports du Royaume devraient connaître, en 2022, un trafic aérien de 15 millions de passagers, soit 60% du niveau de l’année 2019.
« Pour les années 2022 à 2024, le trafic aérien devrait connaître une reprise progressive estimée en 2022 à 60% du niveau de l’année 2019 (15 millions de passagers), puis à 80% en 2023 (20 millions de passagers) avant de retrouver, en 2024, une activité normale proche de celle de l’année 2019 (25 millions de passagers), selon le rapport des Etablissements et entreprises publics (EEP) accompagnant le Projet de loi de finances (PLF) au titre de l’exercice 2022.
Le Maroc a connu une croissance soutenue du trafic aérien durant la période 2015-2019, fait savoir la même source. Annuellement et en moyenne, le nombre de passagers a augmenté de 9%, le tonnage fret transporté de 11% et les mouvements de survol de 5%.
Aussi, ledit rapport rappelle qu’en 2020, la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19), a durement frappé le secteur touristique et à fortiori, tout l’écosystème de l’aviation civile qui en a sévèrement subi les conséquences. Le niveau d’activité s’est dégradé de manière drastique, le nombre de passagers ayant chuté de plus de 71%, le nombre de mouvements de 65%, le fret aérien de 36% et le trafic en route de 59%.
Suite à la baisse d’activité, le chiffre d’affaires (CA) a reculé de 63% à 1,58 milliard de dirhams (MMDH) en 2020. Le résultat d’exploitation est passé de 1,32 MMDH à -1,37 MMDH. Le résultat net est passé, quant à lui, de 566 millions de dirhams (MDH) à -1,92 MMDH.
Pour faire face à la crise, l’Office national des aéroports (ONDA), a mis en place un plan de réduction des coûts, des mesures d’accompagnement pour ses partenaires, en particulier les compagnies aériennes et les sociétés exerçant des activités commerciales au sein des aéroports et a levé des emprunts pour respecter ses engagements.
En termes de perspective du secteur aéroportuaire, il est envisagé de procéder dans le cadre d’un contrat-programme entre l’Etat et l’ONDA, à la mise en place d’un nouveau modèle organisationnel visant, notamment, la transformation de l’Office en société anonyme dans l’objectif de renforcer l’autonomie de gestion, de créer les conditions favorables à l’accélération du développement du secteur aéroportuaire par son ouverture au privé, à travers la filialisation des activités commerciales et la mise en œuvre des opérations de partenariat.