Les secouristes marocains, appuyés par des équipes étrangères, sont en train de mener ce lundi une course contre la montre pour retrouver d’éventuels survivants et fournir l’assistance à des centaines de sans-abris, plus de 48 heures après le séisme qui a fait plus de 2.497 morts.
Le séisme, le plus meurtrier dans le royaume depuis plus de soixante ans, a dévasté des villages entiers dans une région située au Sud-ouest de la ville de Marrakech (centre). Dans plusieurs localités, des membres des forces de sécurité continuent d’aider à creuser des tombes pour les victimes, alors que d’autres installent des tentes jaunes pour les sinistrés qui ont perdu leur logement.
A Marrakech, sur l’avenue Mohamed VI, des dizaines de personnes ont encore passé la nuit à l’extérieur, allongées sur le terre-plein central ou au pied de leurs voitures stationnées sur des parkings.
Dans la région sinistrée, des secouristes, volontaires et membres des forces armées s’activent de leur côté pour retrouver des survivants et extraire des corps des décombres, notamment dans des villages de la province d’Al-Haouz, épicentre du séisme au Sud de Marrakech.
Dimanche soir, le Maroc a annoncé avoir répondu favorablement, « à ce stade », aux offres de quatre pays d’envoyer des équipes de recherche et sauvetage : l’Espagne, la Grande-Bretagne, le Qatar et les Emirats arabes unis.
Ces équipes sont entrées en contact avec leurs homologues au Maroc en vue de coordonner les efforts, a précisé le ministère de l’Intérieur.
L’Espagne a affirmé avoir envoyé au Maroc 86 secouristes accompagnés de chiens spécialisés dans la recherche de victimes. Un vol humanitaire a décollé du Qatar. D’autres offres pourraient être acceptées à l’avenir « si les besoins devaient évoluer », a ajouté le ministère.
De nombreux pays, de la France aux Etats-Unis, en passant par Israël, ont proposé leur aide après le séisme qui a fait 2.497 morts et 2.476 blessés selon un dernier bilan officiel publié dimanche.
Le séisme survenu tard vendredi soir, de magnitude 7 selon le Centre marocain pour la recherche scientifique et technique (6,8 selon le service sismologique américain), est le plus puissant à avoir jamais été mesuré au Maroc.