le chef du front séparatiste du polisario, abrité et financé par l’Algérie

Dans un entretien diffusé par la télévision algérienne, le chef du Polisario a affirmé qu’il ne prendrait pas part aux tables rondes des négociations sur le Sahara, critiquant au passage le rôle joué par le Conseil de sécurité des Nations unies dans ce dossier.

Les séparatistes du Polisario ne prendront pas part aux tables rondes sur le Sahara, a fait savoir Brahim Ghali, dans un entretien diffusé le 30 novembre par la télévision algérienne. Il préfère plutôt « aller au règlement de la question du conflit », en passant par des négociations entre le Maroc et le Polisario « sous l’égide de l’Union africaine » (UA), rapporte l’agence de presse algérienne APS.

Le Conseil de sécurité de l’ONU a appelé à plusieurs reprises « les parties » prenantes au conflit du Sahara à reprendre les négociations « sans préconditions et de bonne foi ».

Le 29 octobre dernier, le Conseil de sécurité a décidé de proroger jusqu’au 31 octobre 2022 le mandat de la Minurso. Les négociations sont à reprendre, sous l’égide du nouvel émissaire de l’ONU, l’Italien Staffan de Mistura, « en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable », précisait le texte de la résolution adoptée dans ce sens.

La résolution « réaffirme la nécessité de respecter pleinement les accords militaires conclus avec la Minurso liés au cessez-le-feu et appelle les parties à s’abstenir de toute action qui pourrait saper les négociations menées par l’ONU ».

Lors d’une conférence de presse à Rabat, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, avait de son côté souligné que « le Conseil de sécurité a au moins à quatre reprises mentionné la table ronde comme cadre exclusif pour la poursuite du processus (politique) ». « L’Algérie est tenue de s’impliquer de manière constructive et réaliste tout au long du processus de recherche d’une solution », avait affirmé le chef de la diplomatie marocaine.