L’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara marocain, Christopher Ross, a démissionné ou on lui a fait comprendre qu’il était temps de démissionner. En tout cas son poste est désormais vacant. Le nouveau secrétaire général de l’Organisation, le portugais Antonio Guterres, nommera un nouvel émissaire dans les prochains jours et quelques noms circulent déjà dans les couloirs onusiens.

Espérant la nomination, à nouveau, d’un diplomate américain à ce poste, les détracteurs du Maroc annoncent déjà l’ancien ambassadeur des Etats Unis d’Amérique aux Nations Unies sous l’ère de l’ancien secrétaire général de l’ONU Kofi Annan, John Bolton, comme candidat parfait pour le poste. Une nouvelle manœuvre pour garder le dossier sous la main des diplomates de l’Oncle Sam comme il se fait depuis plusieurs années sans résultats concrets.

L’autre nom, proche du poste, n’est autre que l’ancien chef de la diplomatie espagnole, Miguel Angel Moratinos. Connu pour ses affinités avec le Maroc, l’ancien ministre des affaires étrangères est un grand connaisseur du dossier du Sahara. En effet, son pays est l’une des parties liées indirectement au dossier en sa qualité d’ancien colonisateur de cette terre marocaine récupérée après le retrait des forces espagnoles.

Toutefois, la décision du SG de l’ONU pourra ouvrir la course à de nouveaux candidats. Selon plusieurs observateurs, les deux diplomates, américain et espagnole, risquent de voir leur chance diminuer en raison de leurs affinités avec les principaux protagonistes, à savoir le Maroc et l’Algérie. Ainsi, de nouveaux candidats plus objectifs, pourront prendre la relève pour tenter une nouvelle approche dans le règlement de ce dossier.

Pour rappel, la situation dans cette zone connait une vraie escalade. Les milices armées du front Polisario, soutenues et armées par l’Algérie refusent de quitter la zone tampon au niveau de la zone frontalière de Guergarat au niveau de la frontière entre le Maroc et la Mauritanie. Des appels lancés par l’ONU pour le respect du droit international sont restés sans réponse de la part de ces milices.