Le prochain Sommet arabe doit se tenir sur la base d’un engagement de responsabilité, loin de tous calculs étroits ou logique dépassée, a affirmé, hier mardi au Caire, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita.
Le prochain Sommet de la Ligue Arabe est prévu à Alger, le 1er novembre 2022, après trois ans d’interruption en raison de la pandémie de Covid-19. Le sommet de 2022 était initialement prévu le 22 mars à Alger mais la Ligue arabe avait fait état en janvier de son report en raison de l’épidémie, sans donner de nouvelle date.
Les sommets arabes se tiennent traditionnellement en mars mais les éditions 2020 et 2021 avaient été annulées à cause de la situation sanitaire. Les chefs d’Etat arabes s’étaient réunis la dernière fois en mars 2019.
« Le contexte international et arabe requiert que le prochain Sommet se tienne sur la base d’un engagement de responsabilité et loin de tous calculs étroits ou de logique dépassée, en consolidant la confiance nécessaire et en respectant les rôles de chaque partie », a déclaré le chef de la diplomatie marocaine dans une allocution prononcée devant le Conseil de la Ligue des États arabes au niveau ministériel lors de sa 158e session ordinaire.
D’autre part, Bourita a appelé à «une lecture objective de la réalité du monde arabe, qui est en proie à des différends internes et externes divers et à des manœuvres externes et internes visant à semer la division, à soutenir les velléités séparatistes, à déclencher les conflits frontaliers, ethniques, sectaires et tribaux et à consumer la région et épuiser ses richesses».
Le ministre a, d’autre part, souligné que le triomphe de la cause palestinienne, à la lumière des développements successifs dont elle a été témoin, requiert l’adoption d’approches réalistes et pragmatiques afin d’être plus efficace, et ce loin des logiques de surenchère et de manipulation politique.
Bourita a assuré, à cet égard, que le Maroc continuera à défendre les droits légitimes du peuple palestinien, avec en tête son droit à établir un État palestinien indépendant avec Al Qods-Est comme capitale aux frontières de 1967, vivant côte à côte avec Israël dans la paix et la sécurité.
Cette question représente l’une des constantes de la politique étrangère du Royaume du Maroc, telle qu’elle a été élaborée depuis l’indépendance, a-t-il affirmé. Le ministre a ainsi rappelé que le Roi du Maroc, en sa qualité de président du Comité Al-Qods, œuvre constamment aux niveaux diplomatique et politique, ainsi que sur le terrain, pour la défense de la ville sainte et la préservation de son caractère religieux, culturel, juridique et historique.