Après 100 jours d’arrêt forcé, la première chambre du parlement marocain a repris de service le 16 janvier dernier. Les parlementaires qui ont chômé plus de trois mois ont perçu une indemnité pour leurs travaux de représentation même sans avoir travaillé pendant cette période. Une action qui a provoqué la colère des internautes marocains sur les réseaux sociaux, surtout que l’indemnité pour ces trois mois s’élève à plus de 140 000 dirhams, soit quelques 14 000 de dollars.

Pour se démarquer, le parti Authenticité et Modernité (PAM), principal parti de l’opposition dans le pays avec 102 députés, a appelé ses parlementaires à restituer la totalité du montant de l’indemnité au trésor public. Une action qui a été accueilli avec beaucoup de sympathie de la part d’une partie de l’opinion publique mais qui ne semble pas être appréciée autant par la classe politique.

En effet, des parlementaires du premier parti du pays, en charge de la composition du prochain gouvernement, parti de la justice et du développement (PJD), ont multiplié les sorties médiatiques pour dénoncer « un excès de populisme » et une manœuvre politique « sans aucun impact dans la résolution des vrais problèmes de la société ». Ces parlementaires avaient soulevé un problème légal lié à l’impossibilité de restituer de l’argent au bureau de la chambre des représentants.

Des sources parlementaires ainsi que des politologues ont en effet affirmé qu’il était impossible de restituer de l’argent au parlement. Une solution reste toutefois possible. Il s’agit de la restitution de l’argent qui s’élève à plus de 1,4 million de dollars au trésor général sous forme de don. L’argent ne retournera pas donc au budget du parlement mais profitera à l’Etat marocain.

De leur côté, les responsables du PAM ont assuré qu’une rencontre avec le bureau de la chambre des représentants est programmée pour trouver une issue légale à ce blocage. Si les deux parties ne parviennent pas à trancher, l’argent sera verser pour des œuvres caritatives car elle ne peut être accepté par les parlementaires qui n’ont effectué aucun travail durant ces trois mois, estiment les mêmes responsables.