Le Maroc fait partie des pays lourdement impacté par la pandémie de la Covid sur le plan économique. Les répercussions sur le marché national de l’emploi ont été importantes. Un retour à la normale n’est espéré qu’en 2023 selon les conclusions de l’Organisation internationale de travail (OIT).

La crise induite par la pandémie va continuer à impacter le marché du travail jusqu’à la fin de l’année, rapporte le quotidien marocain Les Inspirations Ecos, qui a dévoilé les grandes lignes du prochain rapport (publié le 2 juin prochain) de l’Organisation internationale du travail (OIT).

Le journal assure que plusieurs pays seront concernés comme la France, l’Italie, l’Espagne… et le Maroc. De fait, le quotidien ne prévoit pas de retour à la situation d’avant-crise dans ces pays en matière d’emploi avant 2023.

La reprise commence à peine, les entreprises « encore en convalescence » et la campagne de vaccination massive toujours en cours sont autant d’éléments qui « ne font qu’accentuer la frilosité et la réticence des entreprises à recruter pour le moment ».

Un taux de chômage à 12,5%

Plusieurs mesures ont été prises cependant au Maroc au moment du déclenchement de la pandémie pour stimuler l’économie et l’emploi. Le journal rappelle la panoplie d’initiatives des soutiens des entreprises pour préserver leurs effectifs ainsi que leurs salaires. Il évoque ainsi l’indemnitéforfaitaire mensuelle de 2.000 DH instituée au profit du secteur formel, l’aide en faveur des ménages bénéficiant du Ramed qui a été étendue à ceux n’en bénéficiant pas.

Le quotidien évoque également le report des échéances de crédits bancaires et du leasing ainsi que les lignes de crédit spécifiques accordées aux entreprises qui poursuivent leur activité.

Toutes ces mesures n’ont malheureusement pas permis de contenir l’impact sur le marché du travail. Cela s’est traduit par une perte de 202.000 emplois au cours du premier trimestre. Une perte qui s’ajoute aux deux précédentes du 3e et 4e trimestres 2020. En revanche, l’économie a créé 77.000 postes au premier trimestre.

Dans ces conditions, le taux de chômage inquiète. Il progresse de 2 points par rapport au premier trimestre 2020, il s’est situé à 12,5% à fin mars. Le journal constate que les plus fortes hausses ont été enregistrées auprès des jeunes de 18-24 ans.