Le chef de gouvernement désigné au Maroc, Abdelilah Benkirane ne baisse pas les bras. Plus de 120 jours après sa nomination à la tête de l’Exécutif par le Roi Mohammed VI, le chef de fil du parti de la Justice et du développement (Premier parti au Maroc) a repris ses consultations avec les partis politiques en vue de la composition de son cabinet.

Recevant mardi dernier deux de ses alliés potentiels, à savoir le président du Rassemblement national des indépendants, Aziz Akhnouch et le secrétaire général du parti du Mouvement Populaire, Mohaned Laenser, M.Benkirane n’a pas souhaité s’exprimer sur l’issu de ce nouveau round de consultations. Ses interlocuteurs ont quant à eux choisi de faire de courtes déclarations à la presse pour rassurer quant à l’avenir des discussions.

Toutefois, des sources proches de ce dossier ont affirmé que rien ne pourra être joué avant la fin de la nouvelle tournée africaine du roi Mohammed VI qui le mènera dans plusieurs pays africains et durera une dizaine de jours. En effet, occupant actuellement le poste de ministre de l’agriculture et de la pêche maritime, le président du RNI accompagnera le Souverain dans ses déplacements. Le secrétaire général du parti du progrès et du socialisme, Nabil Benabdallah, est aussi dans la même situation.

Rappelons que le parti présidé par Abdelilah Benkirane a pu décrocher la première place lors des dernières législatives organisée le 07 octobre 2016. Avec un score de 125 sièges à la chambre des représentants, le parti islamiste a besoin de collaborer avec trois autres partis au minimum pour s’assurer une majorité au sein du parlement. Une tache qui s’est compliquée avec la décision du RNI de former une alliance avec trois autres partis politiques, en l’occurrence, le MP, L’Union Constitutionnelle et l’Union Socialiste des Forces Populaires. Insistant pour voir ces partis siéger à ses cotés au sein du gouvernement, le RNI a réduit la marge de manœuvre de Benkirane qui souhaitait reconduire sa majorité sortante (PJD, MP, RNI, PPS).