Siège social du groupe OCP à Casablanca.

Les revenus miniers du Maroc ont atteint environ 100 milliards de dirhams (9,5 milliards $) l’année dernière, contre 66,5 milliards de dirhams en 2020, soit une hausse de plus de 50 % en glissement annuel.

C’est l’un des chiffres clés avancés mardi 13 décembre par la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, devant la Chambre des conseillers (la Chambre haute du Parlement dans le Royaume).

Selon la ministre relayée par la presse locale, l’essentiel de ces revenus provient une nouvelle fois du secteur des phosphates dont la production a atteint 38 millions de tonnes en 2021, sur une production minière totale évaluée à 41 millions de tonnes. Là aussi, on constate une amélioration puisque le site du ministère indique que la production minière globale avait été de 39,5 millions de tonnes en 2020.

Notons que la domination du phosphate se poursuit également en matière d’investissements avec 12 milliards de dirhams (1,14 milliard $) consacrés l’année dernière au secteur, sur un budget total de 13 milliards de dirhams. Ce chiffre est une nouvelle justification à la politique de diversification annoncée dans le Plan Maroc Mines (PMM) 2021-2030, il y a plus d’un an.

Le PMM prévoit notamment que les revenus générés par l’exploitation minière hors phosphate au Maroc, devraient dépasser 15 milliards de dirhams (1,43 milliard $) d’ici 2030, contre 6,5 milliards de dirhams en 2020. Cela passe notamment par des incitations fiscales et un accent particulier sur les métaux stratégiques, notamment le cobalt dont le Royaume dispose en quantité non négligeable. Le Maroc est d’ailleurs le 3ème producteur africain de cobalt.

Le Maroc héberge plus de 70 % des réserves mondiales de phosphate et domine l’approvisionnement mondial grâce à l’OCP. Les phosphates sont également au cœur du secteur minier marocain qui a représenté en 2020 plus de 20 % des exportations et environ 10 % du PIB.