Après ses propos qui ont provoqué une grave crise diplomatique entre le Maroc et la Mauritanie, le secrétaire générale du parti politique marocain, l’Istiqlal, s’est mis cette fois l’Etat marocain sur le dos. En effet, un article, pour le moins bizarre, a été publié sur le portail officiel de la plus ancienne des formations politiques du Royaume et qui a obligé le ministère de l’Intérieur à réagir en portant plainte contre le parti et son chef de fil, Hamid Chabat.
L’auteur de l’article a accusé ouvertement « certaines fractions » de l’Etat d’être derrière le décès tragique de deux hommes politique au niveau de la région d’Ouad Cherrat (30 km au sud de Rabat). L’article estime donc que c’est Chabat qui sera le troisième de cette liste qui ne semble exister que dans la tête du commanditaire du dit texte. La famille de l’un des deux politiciens décédé a demandé l’ouverture d’une enquête sur les propos relayés par le site de l’Istiqlal. « Notre père a été un homme de consensus et n’a jamais eu d’ennemis » ont-il souligné dans un communiqué.
Faisant objet de plusieurs accusation de la part de la presse nationale, notamment sur l’origine de sa fortune, le très contesté leader de l’Istiqlal avait déjà délégué une grande partie de ses fonctions au sein du parti après la crise qu’il a provoqué avec la Mauritanie. Sa dernière sortie médiatique a servie pour détailler sa fortune personnelle et celle de sa famille estimées à plusieurs dizaines de millions de dollars par la presse.
Quant à l’article publié puis retiré du portail du parti, un communiqué officiel a été diffusé par la formation politique pour nier tout rapport avec son contenu. « Seuls les canaux officiels du partis sont habilités à parler en son nom » a souligné également le porte-parole du parti. Ce nouveau dérapage de la part du SG de l’Istiqlal sera donc porté devant la justice qui mènera son enquête dans les prochains jours à propos de ces déclarations.
Pour rappel, les deux hommes politiques, mort au niveau d’Ouad Cherrat, étaient de courants politiques différents et n’ont jamais été considérés comme des opposants au régime. L’un d’eux, Ahmed Zaidi, était socialiste (USFP). Il avait perdu la vie, noyé, en novembre 2014. Le Deuxième, Abdallah Baha, était islamiste (PJD) et occupait le poste de ministre d’Etat dans le gouvernement marocain. Il a été heurté par un train au mois de décembre de la même année.