L’organisation internationale Human Rights Watch (HRW), va faire l’objet d’une plainte, après la publication de son dernier rapport concernant la situation au Maroc.

« Ce rapport a porté atteinte à la dignité des victimes plaignantes et les a diffamées, en arguant qu’elles auraient été « utilisées » par les autorités marocaines ; c’est une violence exercée à l’encontre de personnes reconnues victimes par la justice », a déclaré Me El Guellaa, présidente de l’Association marocaine des droits des victimes (AMDV) et avocate de la partie civile dans le cadre des procès concernés, citée par le site Yabiladi.

La plainte sera déposée par le Royaume à Washington contre HRW, a confirmé Me Aicha El Guellaa. L’avocate considère « partiale » la démarche du rapport, « dans le sens où il en ressort que seuls les mis en cause, leur défense et leurs familles ont été entendus et que la parole de l’autre partie a été totalement passée sous silence ».

Aïcha El Guellaa estime que «ces fausses accusations » s’ajoutent à « la somme de toutes les formes de violences qui pèsent sur les victimes, qui, rappelons-le, ont subi des préjudices sur le plan moral, social, économique et psychique, accentuant ainsi leur situation de vulnérabilité ».

« Elles ont décidé de porter plainte et pour le moment, nous sommes en discussion avec elles, afin de nous préparer à constituer le dossier devant la justice américaine », a-t-elle ajouté.

Mardi 2 août, l’AMDV a tenu une conférence de presse, où le contenu du rapport de HRW a été qualifié de «biaisé», après que l’ONG internationale a considéré «inéquitables », les procès et les condamnations des journalistes marocains, dans le cadre d’affaires d’attentat à la pudeur, mais aussi d’espionnage, d’atteinte à la sécurité de l’Etat ou de blanchimen t d’argent.