La société portugaise de technologie Fusion Fuel Green et Consolidated Contractors (CCC), fournisseur mondial de solutions d’ingénierie, ont signé mardi à Rabat une convention relative à la chaîne de valeur (infrastructures, sécurité, transport, logistique) se rapportant au développement du projet « HEVO Ammoniac Maroc ». Ce dernier consiste en la production de l’ammoniac et de l’hydrogène verts.


Ce projet, qui s’inscrit dans le cadre des objectifs du Royaume en matière d’énergies renouvelables, devra atteindre une production de 31.850 tonnes par an d’hydrogène vert, de 151.800 T/an de nitrogène et de 183.650 T/an d’ammoniac vert.

 Le Maroc accueillera « la plus grande ferme d’hydrogène et d’ammoniac verts à l’échelle mondiale et dont la production sera réservée exclusivement à l’exportation vers l’Europe », selon le conseiller scientifique d’une entreprise américaine membre du CCC, Mohammed Cherkaoui.

Le projet mobilisera un investissement global de 865 millions d’euros. Il vise la production de 3.650 tonnes d’ammoniac vert en 2022, 20.000 tonnes en 2023, 40.000 tonnes en 2024 et 60.000 tonnes en 2025 et en 2026, selon le responsable du développement commercial Fusion Fuel Green, João Wahnon.

S’agissant de la production d’hydrogène, 616 tonnes seront fabriquées en 2022, 3.472 en 2023, 6.940 en 2024, 10.411 en 2025 et 2026, a ajouté M. Wahnon. Le Maroc possède le potentiel pour développer un leadership mondial dans le domaine de production et d’exportation d’hydrogène à l’échelle internationale, a-t-il estimé.

Le Maroc est en effet signataire de la déclaration de coopération sur l’hydrogène vert, en février dernier. Un accord signé par le Maroc et le Portugal et visant à mettre en place les bases nécessaires pour développer le partenariat dans cette filière d’énergie propre entre les acteurs économiques des deux pays.

Notons que « HEVO Ammoniac Maroc » regroupe plusieurs briques technologiques, à savoir le dessalement de l’eau, la concentration solaire, la production d’hydrogène et d’ammoniac, a précisé M. Cherkaoui.

 Rappelons que le Maroc avait porté à l’horizon 2020 la participation des énergies vertes à 42% de la puissance électrique installée totale, tout en s’engageant à la porter à 52% d’ici 2030.