La nouvelle allocation générale de droits de tirage spéciaux (DTS), équivalente à 650 milliards de dollars approuvée récemment par le Conseil des gouverneurs du Fonds monétaire international (FMI), vient appuyer les efforts de relance de l’économie mondiale toujours aux prises avec une crise pandémique sans précédent. 

L’augmentation des réserves du FMI profitera à tous ses pays membres dont le Maroc qui peut prétendre à un montant estimé à environ 1,2 milliard de dollars, correspondant à sa quote-part au FMI fixée à 0,19%.

 Cette manne financière est à même de renforcer la résilience des réserves en devises qui devraient atteindre 328,5 milliards de dirhams (MMDH) à fin 2021 et 338,6 MMDH à fin 2022, soit l’équivalent de plus de 7 mois d’importations de biens et services, selon les chiffres fournis par Bank Al-Maghrib.

 « Ces allocations DTS qui sont reprises au niveau des avoirs extérieurs de BAM mais qui sont également comptabilisés en engagements à long terme, permettent à la Banque Centrale de renforcer ses réserves, les arbitrer contre des devises, outre les utiliser pour financer ses dépenses », avait déclaré le Wali de Bank Al-Maghrib (BAM), Abdellatif Jouahri, à l’issue de la deuxième réunion trimestrielle du Conseil de BAM au titre de 2021.

Cela rejoint les objectifs fixés par le FMI, qui ambitionne à travers cette allocation, la plus importante de son histoire, d’apporter une bouffée d’oxygène à l’économie mondiale en cette période de crise inédite, en injectant davantage de liquidités dans les circuits économiques.

En effet, le FMI veut prêter main forte, notamment, aux pays les plus vulnérables face aux conséquences néfastes de la crise sanitaire. Les pays émergents et les pays en développement, y compris ceux à faible revenu, recevront environ 275 milliards de dollars (soit environ 193 milliards de DTS) de la nouvelle allocation.

 Le transfert volontaire des DTS des pays plus riches aux pays plus pauvres, figure parmi les pistes explorées par le FMI pour pallier les déséquilibres économiques. Une des principales options consisterait en un transfert des DTS au fonds fiduciaire pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (fonds fiduciaire RPC), ce qui accroîtrait l’offre de prêts aux pays à faible revenu.