Iouri Ouchakov, conseiller du président russe Vladimir Poutine dans les affaires diplomatiques, a déclaré hier lundi que le Maroc fait partie de plus de 20 pays qui montrent un intérêt pour le groupe des BRICS.
« A l’heure actuelle, plus de deux douzaines de pays ont montré un intérêt pour un dialogue systémique avec les BRICS », a souligné Ouchakov, cité par l’agence de presse russe « TASS ». Outre le Maroc, on trouve parmi ces pays Bahreïn, la République du Congo, la Colombie, le Tchad, le Sénégal, le Pakistan, la Palestine, ou encore la Syrie.
Assurant que « les portes de l’association restent ouvertes aux pays partageant les mêmes valeurs (que les membres, ndlr) », l’ancien ambassadeur de Moscou aux Etats-Unis (2008-2018), a néanmoins mis en garde qu’« une expansion incontrôlée de notre association briserait son épine dorsale ». Et de conclure : « Nous croyons que nous devons faire des pas graduels, harmonisés et précis. Comme ceux que nous avons faits au cours de notre présidence ».
Officiellement, le Maroc n’a pas déposé sa candidature pour intégrer les BRICS. Au dernier sommet de ce bloc, organisé en octobre à Kazan en Russie, le royaume n’était pas sur la liste des 13 pays ayant acquis le statut de membre observateur auprès de cette organisation.
Même si le royaume se montre réticent à franchir le pas de l’adhésion, il prend part à des réunions ministérielles économiques de ce club, qui se cherche encore une identité, selon les observateurs.
Constitué de neuf pays, le bloc des BRICS est l’équivalent du G7. Porté par de grandes puissances émergentes comme la Russie, la Chine, l’Inde et le Brésil, ce groupement est présenté souvent comme un contre-poids face à l’hégémonie occidentale.
Le Maroc entretient des relations stratégiques avec la Russie, la Chine et l’Inde, trois membres fondateurs des BRICS, ainsi qu’avec les Émirats arabes unis, ayant rejoint le tour de table en janvier 2024. En revanche, ses liens avec l’Afrique du Sud sont froids.