Sur le conflit du Sahara occidental, le Portugal a annoncé son soutien au plan d’autonomie du Maroc. Ce qui fait grincer des dents à Alger.
Rappel des faits. Il y a une dizaine de jours, la quatorzième session de la réunion de haut niveau entre le Maroc et le Portugal mettait en avant le partenariat entre Rabat et Lisbonne et prenait fin avec la signature de plusieurs accords bilatéraux dans de nombreux domaines.
Au terme de cette réunion, le gouvernement du Portugal que préside le Premier ministre et SG du Parti socialiste, Antonio Luis Santos da Costa, a réitéré son soutien au plan marocain d’autonomie au Sahara.
Cette semaine (lundi), le Portugal a accueilli le président algérien, Abdelmadjid Tebboune pour une visite d’Etat de deux jours dans le but de renforcer les relations bilatérales. Cette visite est la première du genre depuis 2005.
« Une visite (surprise) d’Etat au Portugal décidée à la hâte », écrit Le360.ma, « curieusement au lendemain de la très réussie 14ème Réunion de haut niveau Maroc-Portugal, tenue le 12 mai dernier à Lisbonne, sous la présidence du Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, et du Premier ministre portugais, António Costa ».
Selon le communiqué de la présidence algérienne, cette visite va permettre aux deux dirigeants d’aborder tous les dossiers régionaux et internationaux.
Le président Abdelmadjid Tebboune prendra également part à un forum d’affaires algéro-portugais qui se tiendra une semaine après la tenue à Alger de la 6e session du groupe de travail mixte de coopération économique entre les deux pays.
Le contexte de la visite du président algérien à Lisbonne soulève un ensemble de questions. « On peut aisément spéculer sur les concessions et autres privilèges économiques que le régime sénile d’Al Mouradia présentera sur la table des négociations. Aussi on ne peut s’empêcher d’y voir surtout les concessions énergétiques auxquelles Alger devrait consentir afin d’obtenir une position favorable à la thèse séparatiste promue », écrit le site marocain Hespress.com.
Au Portugal, comme elle l’a déjà brandi face à certains pays européens, la diplomatie algérienne semble vouloir s’appuyer sur la carte de l’approvisionnement gazier. Un « chantage » qui « s’avère in fine être une diplomatie invasive », conclut le site marocain.