Les milices armées du Front séparatiste du POLISARIO ne comptent pas se retirer de la zone de Guerrgarat situé au niveau des frontières entre le Maroc et la Mauritanie. Un journal proche des gouverneurs de Tindouf a affirmé aujourd’hui, citant un haut responsable du Front, que la décision a été prise de garder les positions dans cette région malgré les appels lancés depuis quelques jours par l’Organisation des Nations Unis.

Pour le chef du POLISARIO, Brahim Ghali, la récente décision du Maroc de retirer ses forces armées de la région n’est qu’une « diversion » et « une manœuvre » lit-on sur une dépêche de l’agence de presse officielle du Front. Le Maroc avait en effet ordonné le retrait de ses forces de la zone ce dimanche suite à un entretien téléphonique entre le roi Mohammed VI et le nouveau secrétaire général de l’ONU.

Pour les gouverneurs de Tindouf, soutenus par l’Algérie, il est hors de question de se retirer d’un territoire qu’ils considèrent comme libéré. Les milices placées dans cette zone depuis quelques jours empêchent désormais le passage de plusieurs véhicules marocains portant le drapeau ou la carte du pays. Pour les responsables de Tindouf, il s’agit là de bloquer les camions portant « des signes d’occupation marocaine de ce territoire ».

L’ONU a pourtant appelé à la préservation du statu quo. Dans un communiqué lu par le porte parole onusien, l’Organisation en charge de la gestion de ce conflit qui dur depuis 1975 a évoqué la fluidité du trafic routier qui doit être respectée et a pris l’initiative d’appeler les parties à se retirer de manière inconditionnelle de la zone. Chose que seul le Maroc a fait en conformité à ses engagements internationaux.