Le Maroc célèbre aujourd’hui la journée nationale de lutte contre la corruption. Le pays qui a lancé en mai dernier sa stratégie nationale de lutte contre ce fléau ne parvient toujours pas à améliorer son classement au niveau des indicateurs internationaux en la matière. Le dernier classement de perception de la corruption, établi par Transparency International en janvier 2016 avait classé le royaume à la 88ème position sur 175 pays, soit 8 places de moins qu’en 2015.

En effet, malgré les efforts fournis dans ce sens, du chemin reste à parcourir afin d’épargner au budget de l’État un nombre important de ressources financières et d’attirer davantage d’investisseurs qui trouvent dans les pays moins corrompus, un espace favorable pour s’élargir et créer des richesses.

Créant en 2007 l’Instance centrale de prévention de la corruption (ICPC), le Maroc a décidé en 2015 d’actualisé son arsenal juridique en la matière. Une nouvelle loi, élargissant les prérogatives de ladite instance et changeant sa dénomination, a été adoptée par le parlement marocain au courant de la même année. Toutefois, le texte en question ne peut entrer en vigueur qu’à compter de la date de nomination du président, des membres et du secrétaire général de l’Instance. Chose qui n’est toujours pas effectuée plus d’une année après l’adoption du texte.

En attendant de combler ces lacunes institutionnelles, les autorités marocaines assurent que plusieurs mesures ont été prises afin d’accélérer la dynamique de lutte contre la corruption. Il s’agit, entre autres, du lancement par l’ICPC du portail de dénonciation en ligne « stopcorruption.ma », mettant ainsi à contribution l’usage large d’internet et des réseaux sociaux.

Le portail en question vise la promotion des règles de la bonne gouvernance et de la concurrence saine dans le domaine des affaires. Ainsi, il constitue un point de conjonction, en vue de réunir toutes les informations relatives aux pratiques et aux tentatives de corruption ou d’incitation à la corruption dans le domaine des affaires publiques ou de l’investissement.