La FIFA a, comme attendu, confié mercredi le Mondial 2030 de football au trio Espagne-Portugal-Maroc, avec trois matchs en Amérique du Sud, et l’édition 2034 à l’Arabie saoudite.
Réunies en visioconférence, les 211 fédérations membres ont entériné cette double désignation par acclamation, sans le moindre suspense : les deux dossiers étaient seuls en lice après une série de désistements et, pour 2034, une procédure éclair et limitée à l’Asie et l’Océanie, au nom de la rotation continentale.
Avec cette attribution, le Maroc deviendra le deuxième pays du continent africain à accueillir la Coupe du Monde de football, après l’Afrique du Sud en 2010.
Espagne et Maroc se disputent encore le match d’ouverture et la finale, proposant respectivement le Santiago-Bernabeu de Madrid ou le Camp Nou de Barcelone et la future enceinte Hassan-II entre Casablanca et Rabat, qui ambitionne de devenir le « plus grand stade du monde » avec 115 000 places. Le Portugal offre, lui, les deux stades de Lisbonne et celui de Porto, et brigue une demi-finale.
Invoquant le principe de rotation géographique, la FIFA avait limité aux confédérations asiatique et océanique son appel à candidatures pour 2034, menée tambour battant en un petit mois à l’automne 2023.
Et l’Arabie saoudite, superpuissance en gestation du sport mondial de la F1 aux futurs JO de l’e-sport, en passant par les Jeux asiatiques d’hiver 2029, s’est retrouvée seule candidate après le renoncement de l’Australie et de l’Indonésie, et la mise en sommeil des ambitions footballistiques de la Chine.
Le royaume ultraconservateur, lancé dans une stratégie de diversification économique et d’amélioration de son image, ne dispose pour l’heure que de deux des 14 stades d’au moins 40 000 places requis. Au-delà du défi logistique, l’été brûlant pourrait imposer un déplacement de la compétition en hiver ou fin d’automne, comme au Qatar en 2022.