Un élu sympathisant des séparatistes du Polisario a tenté de brouiller les cartes au sujet des ventes d’armes de l’Espagne au Maroc. Le gouvernement de Pedro Sanchez l’a sèchement recadrée au Sénat.
Il s’agit en effet de l’élu espagnol Carlos Mulet, porte-parole du parti régional Compromis, qui a essayé lors de la séance des questions orales de donner une image obscure et fausse des relations entre l’Espagne et le Maroc sur les questions liées à l’armement.
Ce sénateur connu pour son accointance avec le Polisario a demandé au gouvernement de dévoiler les détails des contrats de vente d’armes de l’Espagne au Maroc et de « vérifier si ces armes ne sont pas utilisées au Sahara ».
« Ces données peuvent être consultées dans les rapports sur les exportations espagnoles de matériel de défense, d’autres matériels et de produits à double usage » , a affirmé l’Exécutif espagnol dans sa réponse reprise par les médias locaux. Ces données publiques sont, en effet, facilement accessibles sur le site web du Secrétariat d’État au Commerce.
S’agissant de l’utilisation de ces armes, le gouvernement espagnol a rappelé au sénateur que « le Maroc ne fait l’objet d’aucune sanction internationale, ni de la part des Nations Unies, ni de l’Union Européenne ».
« Les demandes d’exportation sont analysées au cas par cas. Les licences sont accompagnées de documents précis informant sur l’usage, la destination et l’acquéreur », poursuit l’Exécutif, notant que ces licences comprennent également une clause « de non-réexportation ».
Le gouvernement espagnol a, par ailleurs, indiqué qu’« aucune opération n’est autorisée pour l’exportation de mines antipersonnel vers le Maroc depuis 1991 », date de signature de l’accord de cessez-le-feu. Une seule licence d’exportation a été autorisée en 2018, concernant des mines antichars, note la même source.
Pour rappel, les achats du Maroc en armement en provenance de l’Espagne ont bondi pour atteindre une valeur de 12,5 millions d’euros en 2020.