Le Fonds monétaire internationale (FMI) vient d’approuver une ligne de crédit modulable (LCM) au Maroc. Pour une période de deux années, cette ligne de crédit renforcera les réserves de change du Maroc et fournira au Royaume une assurance contre les risques extrêmes.

« Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé aujourd’hui un accord de deux ans pour le Maroc au titre de la ligne de crédit modulable (LCM) d’un montant équivalant à 3,7262 milliards de DTS (environ 5 milliards de dollars, soit l’équivalent de 417 % du quota)», annonce le FMI dans un communiqué.

La même source explique que «le Maroc est éligible à la LCM en raison de ses politiques très solides, de ses cadres politiques institutionnels et de ses fondamentaux économiques et de son engagement continu à maintenir ces politiques à l’avenir ».

Cet accord, poursuit le FMI, renforcera les coussins extérieurs du Maroc et fournira une assurance contre les risques extrêmes plausibles sur une base temporaire. Et de préciser que la LCM « aiderait le Maroc à relever le défi de la reconstruction de l’espace politique, tout en accélérant la mise en œuvre de son programme de réformes structurelles dans un environnement extérieur de plus en plus risqué ».

Depuis 2012, le Maroc a bénéficié de quatre accords successifs de ligne de précaution et de liquidité (LPL), d’un montant d’environ 3 milliards de dollars chacun. La quatrième LPL a expiré le 7 avril 2020, lorsque les autorités ont acheté toutes les ressources disponibles pour limiter l’impact social et économique de la pandémie de Covid-19 et permettre au Maroc de maintenir un niveau adéquat de réserves de change pour atténuer les pressions sur la balance des paiements.

Pour Antoinette Sayeh, directrice générale adjointe du FMI, citée par le communiqué, «les politiques macroéconomiques et le cadre institutionnel très solides du Maroc ont permis à son économie de rester résiliente aux multiples chocs négatifs qui se sont produits au cours des trois dernières années, notamment la pandémie, deux sécheresses et les retombées de la guerre russe en Ukraine ».

Malgré cette résilience, ajoute la responsable, l’économie marocaine reste vulnérable à une aggravation de l’environnement économique et financier mondial, à une volatilité accrue des prix des matières premières et à des sécheresses récurrentes. Dans ce contexte, la LCM renforcera les coussins extérieurs du Maroc et fournira au pays une assurance supplémentaire contre les risques extrêmes.

Les autorités marocaines ont l’intention de traiter la LCM comme un accord de précaution et de sortir de l’arrangement dès que la période de 24 mois sera terminée, en fonction de l’évolution des risques, conclut le communiqué.