Le gouvernement Aziz Akhannouch veut stimuler l’investissement privé national, en inversant la répartition actuelle entre l’investissement public et privé pour atteindre 2/3 d’investissement privé et 1/3 d’investissement public à horizon 2035.
Cet objectif a été détaillé lundi par le ministre délégué chargé de l’Investissement, de la Convergence et de l’Évaluation des politiques publiques, Mohcine Jazouli. S’exprimant lors d’une session de travail avec le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Chakib Alj, le ministre a mis en lumière l’état des lieux de l’investissement au Maroc qui affiche, depuis plus de 10 ans, l’un des taux d’investissement les plus élevés au monde, qui se situe à environ 30% du PIB.
Dépassant la moyenne mondiale (20%), ce taux est en croissance constante depuis 2010, avec un accroissement annuel de 3%, a précisé le ministre Jazouli. Ce dernier note, toutefois, un manque d’efficience qui s’explique principalement par une prépondérance de l’investissement public qui représente 2/3 des investissements alors qu’il représente la plupart du temps moins de 15% ailleurs.
Ce constat s’explique aussi par la tendance de l’investissement privé qui n’est pas assez orienté vers les secteurs créateurs d’emploi et de valeur ajoutée, a fait observer Jazouli lors de cette première rencontre avec le patronat visant à élaborer une feuille de route conjointe.
Pour répondre à cette problématique, le ministre a souligné le niveau record de l’investissement public prévu par le Projet de Loi de Finances 2022 qui se situe à 245 milliards de dirhams et qui permettra de relancer la dynamique économique et servir de locomotive au secteur privé national.
Il a également mis l’accent sur l’amélioration permanente de l’environnement des affaires à travers la modernisation du cadre juridique et réglementaire, la simplification et la digitalisation des procédures administratives, ainsi que l’accompagnement dans le financement des projets d’investissement à travers, entre autres, l’activation du Fonds Mohammed VI pour l’investissement.