l’armée du Maroc joue un rôle important dans le cadre des missions de l’ONU pour la préservation de la paix dans le monde

Le Roi du Maroc a mis en garde lundi contre toute menace à la sécurité de son pays après que l’ONU a confirmé des échanges de tirs entre troupes marocaines et séparatistes du Front Polisario au Sahara, en appelant à la « retenue ».

Le Roi du Maroc a fait savoir lundi qu’il restait attaché au cessez-le-feu mais « demeure fermement déterminé à réagir, avec la plus grande sévérité, et dans le cadre de la légitime défense, contre toute menace à (la) sécurité » de son pays.

Le Roi Mohammed VI a lancé cet avertissement lors d’un entretien téléphonique lundi avec le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres. Pour le Polisario, l’intervention marocaine à Guerguerat a « sonné le glas du cessez-le-feu » signé sous l’égide de l’ONU après 15 ans de combats.

Selon le forum « FAR-Maroc », le Polisario a effectué « des tirs de harcèlement le long de la ligne de défense sans causer de dégâts » et l’armée marocaine a « riposté », occasionnant « la destruction d’un engin porte-armes à l’est de la ligne de défense », au niveau de Mahbès, près de la frontière algérienne.

La Mission de paix de l’ONU (Minurso) « a reçu des informations des deux parties sur des tirs à différents endroits durant la nuit », a précisé lundi un porte-parole de l’ONU au cours d’un point de presse à New York. La Minurso « continue d’exhorter les parties à la retenue et à prendre toutes les mesures nécessaires pour faire diminuer la tension », a-t-il ajouté.

Lundi, le Roi Mohammed VI a assuré M. Guterres que son pays « continuera à soutenir ses efforts dans le cadre du processus politique permettant une solution réaliste et réalisable dans le cadre de la souveraineté du Royaume ».

Rappelons que le Maroc propose un plan autonomie sous sa souveraineté. Le royaume s’est récemment félicité que la dernière résolution du Conseil de sécurité « ne contienne aucune référence au référendum, alors qu’elle se réfère à six reprises à la solution politique ». Les négociations impliquant le Maroc, le Polisario, l’Algérie et la Mauritanie sont au point mort depuis 2019.