Vu les répercussions de la crise en Ukraine sur l’approvisionnement du marché mondial des matières premières, notamment les céréales, le Maroc a opté pour une diversification des sources d’approvisionnement en blé sur le marché international.

L’Ukraine et la Russie étaient jusqu’ici les deuxième et troisième exportateurs vers le Maroc. Et même si la crise n’a pas durement touché le Royaume, Rabat adopte une stratégie de diversification et se tourne vers l’Amérique latine, selon le ministre de l’Agriculture, Mohamed Sadiki, dans une déclaration au Parlement.

Au cours de la précédente saison agricole, le Maroc a importé du blé à partir de 25 pays issus d’Europe, d’Amérique du Nord, d’Amérique latine et d’Asie. Durant la première partie de la saison actuelle, le pays a fait ses commandes auprès de 15 pays, le Brésil et l’Argentine englobant notamment 41% des importations marocaines en février dernier.

 

Lorsque la situation le permettait encore, les importateurs marocains de blé ukrainien ont atteint les 5,6 millions de quintaux de blé tendre et 500.000 quintaux d’orge sur la part habituelle des importations ukrainiennes pour le Maroc, soit environ 8,7 millions de quintaux de blé tendre et 670.000 quintaux d’orge, selon les chiffres du Ministère de tutelle.

S’agissant du blé dur, Mohamed Sadiki affirme que les prix dans les principaux pays émetteurs (la France et le Canada), demeurent très élevés. Aussi, les services compétents étudient-ils les différentes pistes capables d’alléger l’impact des prix du blé dur et ses produits dérivés sur le pouvoir d’achat des Marocains.