Transparency Maroc vient d’alerter à nouveau sur la gestion des marchés du secteur de la santé publique durant la pandémie de Covid. L’organisation non gouvernementale vient de dévoiler plusieurs zones d’ombre, des irrégularités « non exhaustives » selon elle.
L’ONG met notamment en cause le non-respect de la loi n°84-12 du 30 août 2013 qui dispose de l’obligation pour le ministère de la Santé publique et les entreprises du secteur d’enregistrer ces entreprises et leurs produits et biens, en vue de pouvoir opérer dans le secteur.
Transparency dénonce ainsi l’existence de marchés concertés passés avec des entreprises non enregistrées auprès du département ainsi que les acquisitions de fournitures hautement sensibles non enregistrées et/ou enregistrées au nom d’autres entreprises.
En outre, l’ONG déplore la « marginalisation de concurrents dont les dossiers sont prêts, mais non instruits malgré leur interpellation du ministère de la Santé », dans un rapport relayé par la presse. Pour l’ONG, ces pratiques sont assimiléesà du « favoritisme ».
Mais ce ne sont pas les seules irrégularités qui font réagir TM. L’ONG a aussi constaté un double traitement des demandes d’enregistrement des entreprises et des fournitures, et des atteintes au principe de concurrence loyale et d’égalité des chances. Elle pointe aussi du doigt la tolérance de la promotion de matériels « dont l’efficacité n’a pas été prouvée par un comité technique et sans contrôle préalable ».
« Une grande lacune a été constatée dans les licences d’importation des appareils respiratoires et des appareils d’oxygène à haut débit alors que des solutions alternatives moins onéreuses existent », déplore également Transparency.