le directeur de l’épidémiologie et de la lutte contre les maladies au ministère de la Santé, Mohamed El Youbi

Depuis le déclanchement de la pandémie du Coronavirus (Covid19), le Maroc s’est distingué comme étant l’un des pays les plus mobilisés pour faire face à la pandémie. Mesures préventives, aide aux ménages et aux entreprises et surtout un grand élan de solidarité entre citoyen ont été souligné par les médias à l’international. Toutefois, le nombre des morts par le Covid19 inquiete les marocains. Explications du gouvernement !

A l’heure où ces lignes sont écrites, le Maroc a enregistré 534 cas confirmés de contamination au Covid19. Un chiffre relativement bas comparé aux chiffres enregistrés par les voisins européens du Royaume. Toutefois, c’est un autre chiffre qui inquiète les Marocains. Celui du nombre de morts. Avec 33 décès, le pays dépasse les chiffres enregistrés au niveau de certains pays qui enregistrent des chiffres de contamination semblables.

Dans un point de presse tenue aujourd’hui (lundi), le directeur de l’épidémiologie et de la lutte contre les maladies au ministère de la Santé, Mohamed El Youbi, a tenu à rassurer les marocains. 6,2 % est actuellement le pourcentage des décès sur le total des cas enregistré. Un chiffre équivalent ou plus bas que ce qui est enregistré en Europe.

Pour mieux l’expliquer, le responsable a affirmé que la majorité des personnes décédés souffraient de maladies chroniques. Asthme, diabète et maladies cardiovasculaires sont les ennemis des marocains en ces temps de pandémie selon les déclarations du responsable. Ces maladies touchent d’ailleurs une large partie des marocains. D’où l’importance de la mise en place d’une politique de santé nationale pour lutter contre ces maladies, rappellent plusieurs médecins.

Livrant plusieurs statistiques sur la situation pandémique, le responsable a souligné que 85 % des personnes décédées ont été prises en charge dans une situation critique. Un chiffre qui s’explique par le retard des testes. En effet, le Maroc vient juste d’opter pour le dépistage systématique pour les personnes à risques. Ce n’était pas le cas depuis le début de la pandémie, précisent plusieurs sources à Afriqueconfidentielle et qui soulignent que les testes se faisaient après l’apparition des symptômes.